Ce prix souligne le travail exceptionnel accompli par un animal dans le cadre de sa carrière vouée au service des humains. Cette année, l’Académie de médecine vétérinaire du Québec est fière d’introduire dans la catégorie « Professionnel » O’livia, une chienne de la race braque de Weimar, âgée de 3 ans et demi, qui œuvre depuis quelques années au sein des industries, des hôpitaux, des bureaux, des écoles et des maisons afin de détecter les moisissures.
O’livia, la chienne qui dépiste les moisissures
Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne de voir travailler des chiens dépisteurs de drogues, d’explosifs, d’armes ou d’accélérants. La capacité olfactive du meilleur ami de l’homme est à ce point exceptionnelle et supérieure à la nôtre que vous ne serez sans doute pas surpris si je vous dis que les chiens peuvent aussi servir à débusquer les moisissures ! Ces moisissures qui s’infiltrent dans nos habitations sont de plus en plus incriminées dans toutes sortes de maladies comme l’asthme, les maux de tête, les sinusites, les conjonctivites ou les rhinites.
C’est le métier que pratique O’livia, un braque de Weimar : courir les moisissures ! Elle et sa maîtresse, Mme Anne O’Donnell, hygiéniste industrielle, visitent les écoles, les industries, les bureaux, les hôpitaux ou les maisons à la recherche de ces champignons microscopiques parfois nettement apparents mais très souvents dissimulés à des endroits insoupçonnés et inaccessibles. Une fois qu’O’livia a reniflé les composés organiques volatils émis par les moisissures, elle se couche au sol et ensuite, pointe avec son museau l’endroit contaminé pour en informer sa collègue. Il ne reste plus alors qu’à ouvrir le mur, les planchers ou les plafonds, prendre des échantillons et expédier le tout afin de procéder aux analyses qui confirmeront la justesse de la découverte d’O’livia.
Ce sont les Suédois, il y a environ 18 ans, qui furent les premiers à utiliser des chiens pour la détection des moisissures. Puis, en 2001, les Américains ont ouvert le Florida Canine Academy afin de former leurs propres chiens. C’est à cet endroit qu’O’livia a reçu une formation d’environ 1 000 heures avant d’arriver au Canada en septembre 2003. Elle avait été sélectionnée à l’âge de deux semaines parmi une portée de neuf chiots. Son éleveur avait remarqué qu’elle était toujours la première à trouver de la nourriture cachée sous du bran de scie. Cela lui a valu son entrée à l’Académie !
En ce moment, il y a moins d’une centaine de chiens dépisteurs en Amérique dont trois au Canada et deux seulement au Québec. O’livia qui fut la première chienne à être dépisteuse est maintenant assistée par Cosmos depuis neuf mois. Mais à voir tout le travail qui attend O’livia et Cosmos, nul doute qu’il y a de la place pour de la relève dans la profession hygiène industrielle. D’autant plus qu’il n’existe aucune autre méthode de dépistage de moisissures aussi efficace et rapide. Pour vous donner une idée, un chien peut faire le tour d’un édifice comprenant 200 pièces à peu près en huit heures. Évidemment, tout ne se fait pas en une seule journée ! Il faut bien se reposer le nez un peu ! Par contre, d’une façon quotidienne, O’livia doit faire de l’entraînement olfactif pour garder la forme et à tous les quatre mois, elle doit subir des examens pour s’assurer qu’elle est toujours au maximum de sa condition. Un chien de dépistage est entrainé à dépister près de 18 genres de moisissures. En pratique, ces chiens ont prouvée à la détection générale relativement à plusieurs types, dépassant les 18 genres.
Pour en savoir plus sur le travail des chiens dépisteurs, vous pouvez consulter les sites de Mold Dog (http://mold-dog.com/) et si vous désirez joindre Mme Anne O’Donnell, vous pouvez visiter son site http://hsst.ca/ ou composer le 514 341-0426.