En créant le Panthéon québécois des animaux, l'Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ) a voulu souligner les bénéfices considérables que nous recevons tous comme société, à développer et encourager de meilleures relations entre les humains et les animaux de compagnie.
Ce prix est attribué à un animal qui a réalisé des actions bénéfiques auprès de ses compagnons humains ou auprès de sa communauté (animal qui a aidé un enfant ou un adulte à passer à travers certaines épreuves).
Ce prix est attribué à un animal qui, au cours de l’année précédente, a permis de sauver ou de préserver la vie d’un humain (animal qui a sauvé un humain d’un incendie, de la noyade, d’un éboulis…).
Ce prix vise à souligner le travail exceptionnel accompli par un animal dans le cadre de sa carrière vouée au service des humains (animal policier, zoothérapeute, gardien, dépisteur, transporteur…).
Liste des récipiendaires
1998-2023
L’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux est fière d’introniser Monty, de l’Unité canine du Service de police de la Ville de Montréal, au Panthéon québécois des animaux, dans la catégorie professionnelle.
Au cours de sa carrière — qui n’est pas terminée — Monty et son maître, l’agent Patrick Desjardins, ont participé à plus d’une centaine d’interventions. L’une d’elles aurait pu très mal se terminer.
Durant la soirée du 18 mai 2021, les policiers du Service de police de la Ville de Montréal sont appelés dans une résidence en raison d’un individu en crise qui menace de mort les membres de sa famille.
Durant l’opération, le suspect brise des objets et les lance à l’intérieur de la maison, et refuse de communiquer avec les policiers. Il menace les agents, lançant même des couteaux de cuisine à l’extérieur.
Après un certain moment, aucun contact ne peut être établi avec l’individu en crise. Les policiers n’ont plus de visuel sur lui à l’intérieur de la résidence. Malgré des démarches des négociateurs et des membres du GTI (Groupe tactique d’intervention), personne ne peut déterminer la position et l’état de santé du suspect dans la maison sans s’exposer à l’intérieur.
C’est à ce moment que la décision est prise de recourir au chien policier Monty et à son maître, l’agent Patrick Desjardins. La situation présente un risque élevé, car le suspect est potentiellement armé d’une ou de plusieurs armes blanches et présente un comportement violent envers les forces de l’ordre.
Agissant comme éclaireur dans le but de protéger les agents du GTI en position derrière lui, Monty est déployé dans la résidence.
Durant son approche dans le sous-sol, alors qu’il n’est plus en visuel de l’agent Desjardins et du GTI, Monty localise l’individu. Les policiers entendent l’homme crier et, aussitôt, le chien policier est rappelé par son maître à l’avant de la résidence. Le comportement de Monty se fait dynamique lors de son retour au pied.
Une fois à l’extérieur, l’agent Desjardins constate un saignement important sur son chien. Une inspection tactile permet de découvrir une blessure au cou causée par arme blanche. Rapidement, l’équipe cynophile se dirige à l’hôpital vétérinaire, où Monty reçoit des points de suture.
Grâce à son courage, à sa détermination et à son autonomie, Monty a permis de localiser un suspect dangereux et en crise lors d’une opération à haut risque. Mettant en péril sa propre intégrité pour effectuer sa mission, Monty a offert la possibilité aux membres du GTI d’établir une stratégie d’intervention adéquate et sécuritaire vis-à-vis de la position connue du sujet, qui sera arrêté plus tard.
Selon son maître, l’agent Patrick Desjardins, le travail et l’apport tactique de Monty lors de cet événement ont assurément évité des blessures graves ou potentiellement mortelles aux policiers sur l’intervention.
